« Celui qui aura conservé sa vie la perdra, mais celui qui aura perdu sa vie à cause de moi la retrouvera. »
Après tout ce qui vient d’être cité des saints Évangiles, on doit conclure, je crois, que le comte Tolstoï s’est trompé en disant que la doctrine du Christ nous défend de payer les impôts et de servir dans les armées de notre pays. Quant à l’existence des cours de justice, des juges, des geôliers, des agents de police, le comte Tolstoï les trouve aussi incompatibles avec le vrai sens du christianisme ; mais dans tout le Nouveau Testament nous ne trouvons rien, pas une parole du Christ qui puisse être interprétée comme une défense d’entretenir une police, des cours de justice, et toutes les autres institutions nécessaires à la vie sociale. Au contraire, Jésus-Christ parle des juges, des prisons et des geôliers, dans quelques-unes de ses paraboles, comme d’un fait bien établi, comme d’un fait inhérent à la vie sociale des hommes ; mais nulle part il ne s’élève contre ces institutions. Bien plus, parmi les commandements qu’un homme est tenu d’observer, le Christ a formulé le sui-