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Page:L’Art de séduire les hommes, suivi de L’Amour et les poisons, 1915.djvu/143

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L’ART DE SÉDUIRE LES HOMMES

vous le comprenez comme moi, lui ai-je dit dans la première conversation que j’ai eue avec lui.

« — J’ai envie de vous tutoyer, lui ai-je dit la seconde fois.

« Enfin, le jour où je suis allée chez lui, résolue à bien des faiblesses, j’ai supprimé les résistances simulées que les femmes se croient obligées de faire. Je n’ai pas dit :

« — Qu’allez-vous penser de moi ?

« Quand il me l’a demandé, je me suis dévêtue moi-même, simplement ; et, au lieu de simuler une absurde innocence, j’ai répondu à ses élans avec toute l’ardeur qu’il m’inspirait.

« Il n’a pas songé à m’ôter son estime, au contraire, et je me suis honorée, moi, d’un cynisme qui n’était que l’expression de ma sincérité. »