Aller au contenu

Page:L’Art priapique, parodie des deux premiers chants de l’art poétique, 1864.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
13
L’ART PRIAPIQUE.

Tribadinus après fit fleurir l’encuissade ;
Loyola fut, dit-on, père de l’enculade ;
Vaginus renchérit pardessus ces ribauds,
Et créa pour jouir des moyens tout nouveaux ;
Gamahu, qui suivit, eut une autre méthode :
Il devint par sa langue un ribaud à la mode,
Et longtems près du sexe eut un heureux destin.
Mais les imitateurs de ce sale mâtin,
Accablés de mépris pour un goût si grotesque,
Abjurèrent bientôt leur méthode tudesque.
Ce paillard ordurier, trébuché de si haut,
Rendit plus retenus Chancrin et Poulinot.
Enfin Priapus vint, et le premier en France,
Corrigeant l’art de foutre, en bannit la licence ;
D’un vit mis en sa place enseigna le pouvoir,
Et réduisit la couille aux règles du devoir,
Et l’on vit par ses soins la crapule abhorrée,
L’anus vilipendé, la matrice honorée ;
Les hommes sur le sexe apprirent à tomber,
Et le gars sur le gars n’osa plus enjamber.
Tout reconnut ses lois, et ce guide fidèle
À tous les amateurs doit servir de modèle.
Marchez donc sur les pas d’un ribaud si vanté,
Lui par qui le bon goût fut toujours respecté.
Beau sexe, à ses leçons il faut aussi vous rendre,
Autrement devant vous mon vit va se détendre,