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Page:L’Art priapique, parodie des deux premiers chants de l’art poétique, 1864.djvu/36

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L’ART PRIAPIQUE.

Et de vos doux appas prompt à se détacher,
Dans sa calotte étroite il ira se cacher.
Il est certains ribauds dont les pines glacées
Par un coup de poignet veulent être excitées.
On voit devant un con leur verge se baisser,
Et sous leur propre main aussitôt se dresser.
Il est pour les plaisirs une route plus sûre :
Suivez dans vos ébats les lois de la nature.
Le sage riboteur qui les suit constamment,
Bande avec plus de force et fout plus aisément.
Cette aimable nature à vos yeux révérée,
Dans vos plus grands excès doit vous être sacrée.
Pour vous justifier n’offrez pas à mes yeux
De l’impudique Onan l’exemple vicieux.
C’est là contre vous-même un affreux barbarisme,
Et contre la nature un très-grand solécisme.
Avec un tel penchant le plus superbe engin
Souvent auprès d’un con fait le George Dandin.
Quoiqu’un foutre brûlant vous excite et vous presse,
Ne vous piquez jamais d’une folle vitesse.
Pour un con affamé c’est un triste présent
Qu’un vit qui bande, enconne et décharge à l’instant ;
J’aime mieux un engin qui, ménageant sa veine,
Dans l’amoureux réduit quelque tems se promène,
Qu’un vit écervelé dont le cours orageux
Bientôt laisse aux abois un vagin amoureux.