Page:L’Enfant du plaisir, ou les délices de la jouissance, 1803.djvu/34

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pour se dédommager du déplaisir de ne point avoir la tante, me dit-elle, consentez au moins que je garde le neveu.

Une invitation aussi attrayante me faisait espérer de trop heureux projets pour que je me permisse la moindre observation contraire à ses vues. J’acceptai la partie : ma docilité la charma et nous nous mîmes à table ensemble. La conversation pendant le souper ne fut pas brillante ; elle ne roula que sur la mode, le goût bisarre de nos aïeux, la danse, les spectacles et les acteurs, et mille autres bagatelles. Mais aussitôt que les valets se furent retirés après avoir servi le dessert, ce fut bien d’autres questions : elle me demanda mon âge. — Dix-huit ans, madame. — C’est charmant : ah ! pour la raison on vous en prêterait davantage. — A cet âge, vous sentez-vous de l’amour ou de l’amitié pour les dames ? —