Page:L’Enfant du plaisir, ou les délices de la jouissance, 1803.djvu/93

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personnes des deux sexes qui s’approchaient l’une de l’autre pour se donner des baisers. Nous descendons lestement dans la cour, mon valet m’aide à monter après la grille d’une cuisine, je me cramponne au balcon de la croisée du premier dont un battant était ouvert ; je me blottis derrière le rideau en empêchant que le vent ne l’entr’ouvre ; je vois tout l’amoureux mystère. C’était ma chère tante avec Je vigoureux Osmond. Abeline avait été une beauté, et quoiqu’âgée de trente-trois ans, elle était encore très-bien : depuis cinq ans elle était veuve. Mais, lui dit-elle, à voix basse, y songez-vous ? Que signifient ces façons-là ?… Est-ce qu’on manque à ce point à une femme comme moi ?… en vérité c’est affreux… oui, d’honneur, cela est bien honnête de votre part… pour moi, je ne vous conçois pas… Osmond… je vous en prie…

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