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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/29

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nous écrivons étre.

Il ét urai que ceus qui ont quité le parti du bon ſans, pour ſuivre aveuglémant celui de l’uzaje, ont ſouvant condanné les auteurs de ces chanjemans : mais ils ont été contrains (malgré leurs exclamaſions) ou de pâſer pour ignorans dans l’Ortôgrafe Francéze ; ou de reſevoir les maniéres d’écrire qu’ils aveent condamnées. Ils ſont en peril de tomber dans la méme confuzion, s’ils s’opozent à la metôde qui nous preſcrit d’écrire comme nous parlons.

Il ne faut pas condamner dans les vieus livres ces faſons d’écrire, j’aimois, il aimoit, je parlois, il parloit, ils parloient, car éles ont été conformes à la parole de leurs auteurs : mais comme la prononſiaſion an a été adoucie, ceus qui les retiénent à prézant, aprés avoir aprouvé le chanjemant de leur original, ſont ridicules de préferer vn mauvais uzaje à la raiſon. Nous devons donc écrire j’aimés, il aimét, je parlés, il parlét, ils parléent, &c.

Si nous voulons donner le moïen d’écrire côrectemant, nous devons