Aller au contenu

Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la Langue Latine, et la Gréque, ou ils an ont la conéſance. Le nombre de ceus qui les ignorent, ſurpâſe ſans doute le nombre de ceus qui les ſavent.

S’ils ignorent la Langue Latine, & la Gréque, ils ne peuvent conétre le raport de la Langue Francéze avec éles ; il ne faut donc pas les ampécher d’écrire comme ils parlent ; car il n’ét pas raizonnable de les priver d’un grand avantaje pour une choze qui leur ét inutile.

S’ils ſavent la Langue Latine, & la Gréque ; il poûront conétre le raport de la Langue Francéze avec éles, quoi que l’écriture de la Langue Francéze ſoit réduite à ſa prononſiaſion ; comme bien que l’on écrive ce mot propoziſion, par un z dans la troizième ſilabe ; et par un ſ dans la catriéme, on conétra pourtant qu’il dérive du mot Latin propoſtio : quoi que l’on écrive ce mot perféxion, par x, on conétra facilemant qu’il dérive du mot Latin perfectio. Ceus qui ſauent la Langue Gréque conétront clairemant que ces mos Filozofie, Fizique dérivent des mos Grecs Φιλοσοφία, Φυσικὸ, quoi