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Page:L’Europe, année 1, numéro 64, 13 décembre 1879.djvu/2

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LES SALONS POLITIQUES
de Paris

Mme CLAUDE VIGNON

Le salon de Mme Rouvier, connue sous le pseudonyme de Claude Vignon, n’est pas à proprement parler un salon « politique », bien que son mari, député de Marseille, occupe une situation importante parmi ses collègues de l’assemblée, et soit cité comme l’un des hommes appelés à monter aux sommets politiques, — il appartient comme nuance à l’Union républicaine. — Ce salon est aussi, littéraire, et surtout, éclectique. C’est encore un terrain neutre, où se débattent toutes les grandes idées, où s’élaborent toutes les pensées nouvelles, dont le « motto  » est : « En avant » !

La personnalité de Claude Vignon est certainement incontestable comme caractère, comme artiste, comme écrivain. Car elle est à la fois sculpteur, romancier et journaliste. La notoriété de son triple talent n’est pas à établir. Elle a collaboré activement à différents journaux et à diverses revues : le « Temps », le « Correspondant », le « Moniteur », comme journaliste. Depuis quinze années, elle fait, dans l’« Indépendance belge », la correspondance parlementaire, mission qu’elle remplit avec un talent viril[1].

  1. La direction de « l’Europe » tient à faire remarquer ici, qu’il ne lui a pas paru équitable de supprimer l’hommage qui est dû à Claude Vignon pour ses lettres si remarquées dans « l’Indépendance », par la seule raison que ce journal s’est mal conduit à notre égard, dans une circonstance que nos lecteurs n’ont pas oubliée.