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Page:L’Hospital - Discours sur la pacification des troubles de l’an 1567, 1568.djvu/36

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l’autorité des Tribuns du peuple Romain. Mais ſa Maieſté ne leur donne par ce traicté, ny eſtat, ny terres, ny ne les allege d’aucũs tributs ou ſubſides, ny ne leur quite aucuns deuoirs, ou charges : il laiſſe ſeulement leur conſcience en liberté. Cela s’appele-il capituler, de promettre pour toute conuention, que le Roy demeurera leur Prince, & ils demeureront ſes ſugets ? Si le Roy leur oſtoit la liberté, ils ſeroyent ſes eſclaues, & non pas ſes ſugets. Il ſeroit leur oppreſſeur, & non pas leur Prince. Car la principauté eſt ſur les hommes libres. Donques en leur laiſſant la liberté il ſe conſtitue leur Prince (c’eſt à dire, protecteur de leur ſalut & liberté) & ils ſe declarent ſes ſugets, obligés à maintenir ſon Eſtat. Qui eſt-ce qui ſera ſi impudent de dire que c’eſt capituler ? Que ſi on veut venir à borner la liberté de ſi eſtroites