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Page:L’Hospital - Discours sur la pacification des troubles de l’an 1567, 1568.djvu/4

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ſont ſi perplex qu’on n’y peut voir chef ne queuë, lumiere ny adréce. La victoire (comme toutes choſes qui ſont hors de noſtre pouuoir, & en la ſeule main de Dieu) ne peut eſtre que douteuſe. Le paſſé nous enſeigne combien elle eſt difficile, & les exemples des autres Eſtats, combien elle eſt perilleuſe & incertaine.

Le Roy a plus d’hommes. Vray : mais il ſe trouue dix fois plus de batailles gaignees par le moindre nombre que par le plus grãd : dont tous Princes & peuples ont iugé & recogneu les victoires eſtre donnees du ciel.

La cauſe du Roy eſt plus iuſte. Soit : mais Dieu ſe ſert de tels inſtruments & occaſions qu’il veut pour punir nos iniquités. Il s’eſt iadis ſeruy des Babyloniẽs pour matter ſon peuple, & n’agueres des Turcs & de leurs ſemblables. Or ne pouuons nous nier, ne deſ-