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Page:L’Hospital - Discours sur la pacification des troubles de l’an 1567, 1568.djvu/9

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du feurre & lict, comme l’on dit ? Il ne leur reſtera doreſenauãt que la pauureté, le meſpris, l’enuie, la ialouſie, & le mécontentement, de ſe voir poſtpoſés pour tout loyer de leurs prompts & deuotieux ſeruices, à ie ne ſçay quels Bourguignons, Eſpaignols, Italiens, Suiſſes & Allemans. Il ne faut douter que la pluſpart ne ſe retire, & que l’eſtranger ne refuſe de combatre ſi le Frãçois ne luy fait le chemin, & ouure la meſlee : de ſorte que le Roy ne peut eſtre que mal ſeruy. La force de l’eſtrãger eſt auiourd’huy vne freſle aſſeurance. Le païs leur eſt incogneu, qui n’eſt pas petit deſauantage. Le Suiſſe ne vaut rien qu’à ſe défendre. L’Italien qu’à faire la mine. Le Bourguignon eſt en petit nombre, & l’Allemant à bõ droict nous eſt ſuſpect, tant pour la diuerſité de ſa religion à celle du Roy, ou conforme & affine auec celle des