revêtir ses mensonges des apparences de la vérité scientifique. Or, on ne peut admettre que Dieu nous ait donné la raison et le jugement pour ne pas nous en servir, ou pour nous conduire forcément et fatalement à l’erreur si nous nous en servons.
Avant de pouvoir dire qu’un fait est miraculeux et surnaturel, il faudrait avoir découvert scientifiquement quelles sont les limites véritables de la nature. Mais nous n’en sommes encore qu’à l’a b c de la connaissance des lois naturelles, et nous ne saurons jamais le dernier mot des puissances mystérieuses qui président aux phénomènes de la vie, de la maladie et de la mort.
Voilà pourquoi tous les raisonnements basés sur de prétendus miracles plus ou moins légendaires, ou de prétendues prophéties plus ou moins authentiques, mais toujours ambiguës et obscures, ne peuvent rien prouver aux yeux de l’homme raisonnable. Les faits les plus extraordinaires, fussent-ils bien et dûment constatés, fussent-ils inexplicables à la science actuelle, peuvent avoir une cause parfaitement naturelle, bien qu’encore inconnue.