Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/16

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fait, aujourd’hui commun et banal, ne semble-t-il pas la reproduction de l’une des principales espèces de miracles qui abondent dans l’Évangile, dans l’histoire de l’Église et dans celle de toutes les religions révélées ?

Tout le monde sait aujourd’hui qu’à telle ou telle lésion cérébrale, à tel ou tel trouble du système nerveux, correspondent tantôt une paralysie partielle ou totale, tantôt la perte de la vue, de l’ouïe ou de la parole, tantôt des accès de frénésie, d’épilepsie ou de catalepsie. On sait également que tous ces désordres se calment et souvent se guérissent, soit temporairement, soit définitivement, sous l’influence de l’hypnotisme et de la suggestion mentale. Pour les cas de léthargie et de catalepsie, il suffit même ordinairement de souffler dans les yeux du malade pour le ramener à la vie.

Or, les maladies guéries par Jésus-Christ ne sont pour la plupart que des affections de forme nerveuse, semblables à celles que M. Charcot a étudiées avec tant de soin durant ces dernières années. Mais du temps de Jésus-Christ, comme du reste pendant tout le moyen âge, ces sortes de maladies étaient invariablement attribuées