Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/37

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été touché, et que la vie n’était pas éteinte, puisque le sang coulait encore librement.

Il faut se rappeler, en outre, qu’en dehors des prêtres et des pharisiens, Jésus n’avait que des sympathies à Jérusalem. Tout le peuple était pour lui. On espérait qu’il rétablirait le royaume d’Israël. Même parmi les grands, il avait des partisans secrets. L’Évangile le dit expressément de Nicodème, qui apporta des aromates pour l’ensevelir, et de Joseph d’Arimathie, qui réclama le corps. Quant aux Romains, l’Évangile dit que Pilate, loin de persécuter Jésus, fit de vains efforts pour le sauver et l’arracher aux rancunes des prêtres et à la rage de quelques misérables, ameutés par ces derniers. Les soldats romains n’avaient aucune raison pour en vouloir personnellement à Jésus. À la prière de Joseph d’Arimathie, ils lui épargnèrent le brisement des membres ; le coup de lance ne fut très évidemment donné que par acquit de conscience, et peut-être fut-il intentionnellement sans gravité. Toujours est-il que rien ne prouve qu’il ait été mortel. Tout établit, au contraire, qu’il ne l’était pas, puisque Jésus, descendu de la croix, est revenu à la vie.