De toute antiquité, la suggestion mentale a servi d’auxiliaire à la médecine, et a produit des guérisons[1].
Dans tous les pays, dans toutes les religions, il y a eu et il y a encore des guérisseurs de profession, des thaumaturges, des faiseurs de miracles, qui opèrent sans médicaments, et des lieux de pèlerinage, où des guérisons véritables se sont produites. Les soi-disant miracles de Lourdes ne sont rien auprès de ce qui se passe dans ce genre en Orient et dans les Indes.
Même dans nos hôpitaux et dans nos facultés de médecine, l’emploi de la suggestion comme moyen de guérison a reçu droit de cité. Le Dr Bernheim, professeur à la Faculté de médecine de Nancy, a écrit un livre intitulé : De la suggestion et de ses applications à la thérapeutique (Paris, 1886)[2].
- ↑ Ne serait-ce pas à une pure influence morale et à l’action de l’imagination sur le physique, que l’homéopathie et le mattéisme, ces médecines idéales et hypothétiques, sont redevables de leurs succès accidentels ?
- ↑ Cet ouvrage est à lire tout entier, aussi bien que ceux de Charpignon et de Hack Tuke, cités plus loin. Ajoutons-y : Padioleau, Médecine morale ; Liébault, Du sommeil et des états analogues, considérés surtout au point de vue de l’action du moral et de l’imagination sur le physique.