Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/68

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» La princesse de Schwartzenberg était atteinte depuis huit années d’une paraplégie pour laquelle les plus célèbres médecins d’Allemagne et de France avaient été consultés. En 1821, le prince de Hohenlohe, prêtre depuis 1815, conduit auprès de la princesse un paysan qui a convaincu le jeune prêtre de la puissance de la prière pour la guérison des malades. La paralytique est dégagée des appareils de mécanique qui lui sont appliqués depuis quelques mois par le Dr  Heime, pour lutter contre la contracture des membres. Le prêtre invite la paralytique à joindre sa foi à la sienne et à celle du paysan. — Vous croyez-vous déjà soulagée ? — Oh ! oui, je le crois d’une foi sincère. — Eh bien ! levez-vous et marchez.

» À ces mots la princesse se leva, fit quelques tours dans la chambre, essaya de monter et descendre les escaliers. Le lendemain elle se rendit à l’église, et depuis ce moment elle a conservé l’usage de ses membres. (Charpignon.)

» Le lecteur a compris qu’il s’agissait d’une de ces paralysies nerveuses, si communes, souvent opiniâtres, susceptibles de guérir parfois par une émotion violente.

» La même chose peut avoir lieu pour les contractures hystériques. « Une émotion morale vive, dit Charcot, un ensemble d’événements qui frappent fortement l’imagination, la réapparition des règles depuis longtemps supprimées, etc…, sont fréquemment l’occasion de ces promptes guérisons. »