Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/70

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beau où les restes du roi Louis IX venaient d’être déposés[1].

» Parmi les observations de guérison opérées à Lourdes et recueillies par M. Henri Lasserre, je vais en relater quelques-unes en les résumant :

» Catherine Latapie-Chouat, tombée du haut d’un chêne en octobre 1856, s’était fait une forte luxation au bras droit et surtout à la main. La réduction fut opérée avec succès ; mais en dépit des soins les plus intelligents, le pouce, l’index et le médius demeurent absolument recourbés, sans qu’il soit possible ni de les redresser, ni de leur faire faire un seul mouvement. L’idée lui vint d’aller à la grotte de Massabielle, à 6 ou 7 kilomètres de chez elle. Elle y arrive à la naissance du jour, et après avoir prié, va baigner sa main dans l’eau merveilleuse. Et aussitôt sa main se redresse ; elle peut ouvrir et fermer ses doigts qui avaient pris leur souplesse naturelle, comme avant l’accident.

» On trouvera parmi nos observations[2] plusieurs exemples analogues de contracture de la main, même d’origine organique, entretenue par une modalité fonctionnelle nerveuse, instantanément guérie par la suggestion.

» Marie Lanou-Domengé, âgée de quatre-vingts ans, était depuis trois ans atteinte dans tout le côté

  1. Charcot, Leçons sur les maladies du système nerveux. Paris, 1872-73.
  2. C’est toujours Bernheim qui parle des observations qu’il a faites dans sa propre clinique.