Page:L’Impôt sur les célibataires.djvu/42

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ma Lise aura mangé pendant dix-huit mois des pommes de terre en robe de chambre, avec une côtelette panée le dimanche, résistera-t-elle aux œillades du voisin qui mange du veau en fricandeau tous les jours, et des gibelottes de lapin, mais, la, de vrai lapin ?

Et la famille, qui pousse sans avertir ! Peut-on raisonnablement se payer un mioche au prix où sont aujourd’hui les nourrices et le savon ?

Je n’épouserai donc point Lise, ma belle Lise, l’ange de mes rêves, quoique je sois vraiment né pour le mariage et que rien n’eût été plus délicieux pour moi que de gratiner doucement l’existence, avec une chère moitié qui me con-