Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/138

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d'or pour qu'après le bain elle puisse se parfumer avec les femmes qui l'accompagnent. Nausica saisit alors le fouet et les rênes brillantes ; elle frappe les mules pour les exciter à courir, et l'on entend aussitôt le bruit de leurs pas. Les mules s'avancent rapidement en emportant les riches vêtements de la jeune princesse suivie des femmes qui la servent.

Bientôt elles arrivent vers le limpide courant du fleuve ; là, dans des bassins intarissables, coule avec abondance une eau pure qui enlève rapidement toutes les souillures. Les suivantes de Nausica détellent les mules et les dirigent vers les rivages du fleuve pour qu'elles broutent les doux pâturages ; puis les femmes sortent du char les somptueux vêtements de la jeune fille, les plongent dans l'onde, et les foulent dans les bassins en luttant de vitesse les unes avec les autres. Lorsqu'elles ont ôté toutes les souillures qui couvraient ces riches étoffes, elles étendent les vêtements sur la plage en un lieu où la mer avait blanchi les cailloux ; elles se baignent ensuite, se parfument d'une huile onctueuse et prennent leur repas sur les rives du fleuve en attendant que les rayons du soleil aient séché les superbes parures de la belle Nausica. Quand elles ont apaisé leur faim, la jeune fille et ses suivantes quittent leurs voiles et jouent à la paume ; au milieu d'elles Nausica aux bras blancs dirige les jeux. Telle Diane, armée de ses flèches, se plaît à poursuivre dans les montagnes les sangliers et les cerfs rapides, soit sur l'aride Taygète, soit sur l'Érymanthe ; autour de la déesse jouent les nymphes des champs, filles de Jupiter qui tient l'égide, et Latone se réjouit dans son cœur, car au-dessus de toutes elle élève sa tête et son front, et on la reconnaît sans peine, elle la plus belle d'entre les belles : telle au milieu de ses suivantes s'élève Nausica libre encore du joug de l'hymen.

Mais, lorsque les suivantes se disposent à retourner au palais et

    à la guerre et aux voyages, et les chariots qui servaient à transporter toute espèce d'objet. Le char de bataille était nommé ἄρμα (τὀ), ὄχος (τὀ) δίφρος (ὸ). Le chariot de transport se nommait ἄμαξα (ἡ), ὰπήνη (ἡ). Le chariot appelé ὰπήνη était spécialement attelé de mules ; il avait quatre roues, et était construit de manière à pouvoir recevoir une corbeille ou un coffre dans lequel on plaçait les objets qu'on voulait transporter.