Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/168

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cent par lutter de vitesse à la course : la lice s'étend devant eux, et aussitôt ils s'y précipitent tous en faisant voler à travers les plaines des tourbillons de poussière. Le plus agile est l'illustre Clytonée. Autant les mules en traçant un sillon devancent les bœufs[1], autant Clytonée dépasse tous ses rivaux en arrivant le premier au but. Les autres Phéaciens mesurent leurs forces dans le pénible combat de la lutte, et Euryale l'emporte sur tous les vaillants combattants. Amphiale est le premier dans les exercices du saut, et Élathrée est le plus habile à lancer le disque. Enfin au pugilat, Laodamas, fils d'Alcinoüs, surpasse tous ses rivaux. Lorsque ces sortes de combats ont réjoui le cœur des jeunes Phéaciens, Laodamas dit à ses compagnons :

« Amis, demandons maintenant à notre hôte s'il connaît quelques-uns de nos jeux. Cet étranger ne me paraît point méprisa-

  1. Pour l'explication de ce passage obscur, nous avons suivi la traduction allemande de Voss où l'on trouve : so viel raum vor den stieren die pflugenden maüler gewinnen (autant les mulets labourant gagnent d'espace sur les bœufs, etc.).