Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/238

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nourriras ces enfants et tu les élèveras avec soin. Maintenant retourne à ta demeure, garde le silence et ne me nomme point. Sache pourtant que je suis Neptune, le dieu qui agite la terre. »



» Il dit, et se replongea dans les ondles. Tyro devint enceinte et mit au monde Pélias et Nélée, qui tous deux furent les puissants ministres du grand Jupiter. Pélias, riche en troupeaux, demeura dans la vaste contrée d'Iolchos, et Nélée habita la sablonneuse Pylos. Tyro, la reine des femmes, donna encore à Créthée trois fils qui furent appelés Éson, Phérès et le cavalier Amithaon[1].

» Après la belle Tyro, j'aperçois la fille d'Asopus, Antiope, qui se glorifie d'avoir reposé entre les bras de Jupiter. Antiope enfanta deux fils, Amphion et Zéthus, qui, les premiers, jetèrent les fondements de Thèbes aux sept portes et environnèrent cette

  1. On est partagé à l'endroit de l'épithète ἱππιοχάρμης (vers 259), Clarke la rend par gaudens-equis ; Dubner dit equestris-bellator, et Voss la traduit par : der Tummler der Rosse (qui lance les chevaux). Les auteurs du Dictionnaire des Homérides la traduisent par qui aime à combattre sur un char, qui prend plaisir au combat des chars.