Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/60

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Le soleil, abandonnant la mer majestueuse, s'élevait dans le ciel à la voûte d'airain pour éclairer les dieux éternels et les mortels humains répandus sur la terre fertile, quand ils arrivèrent à Pylos, ville superbe du roi Nélée. Les habitants de ces contrées offraient sur le rivage un sacrifice de taureaux noirs à Neptune aux cheveux d'azur[1]. Il y avait neuf bancs contenant chacun cinq cents convives, et chaque groupe avait immolé neuf taureaux. On venait de goûter les entrailles, et l'on brûlait les cuisses des victimes en l'honneur du dieu, lorsque les Ithaciens entrèrent

  1. Homère dit ἐνοσίχθονι κυανοχαίτηι (vers 6) en désignant Neptune par l'épithète ἐνοσίχθων (qui agite la terre), d’ἔνοσίς (agitation) et de χθών (terre). — Clake traduit ἐνοσίχθονι κυανοχαίτηι par Neptuno cœruleo-cœsariem, et Dübner par Neptuno cœruleis-capillis.