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L’AMOUR SAPHIQUE

Lorsque la femme-femme n’est pas franchement sentimentale, c’est un être particulièrement égoïste et rosse ; néanmoins, c’est un bon instrument de plaisir pour la femme uniquement sensuelle et qui lui demande juste ce qu’elle peut donner.

En résumé, c’est la créature la moins sympathique qui puisse être, et celle pour laquelle l’on se sent la moindre indulgence. Ce n’est point une invertie, c’est-à-dire une créature dont le tempérament tout-puissant la jette hors des voies naturelles malgré elle ; elle n’est point assez dépourvue de bon sens et de jugement pour que l’on éprouve la pitié qu’inspire l’aliénée, et les mobiles qui la poussent sont aussi mesquins que répugnants.

Nous avons dit tout à l’heure que c’était une demi-malade ; mais ceci n’est pas une circonstance atténuante, car, si elle voulait réagir, elle le pourrait et secouerait ce qu’elle accepte ou recherche par égoïsme, veulerie, vanité, et — disons le mot — saleté.


L’Amour saphique, Vignette de fin de chapitre
L’Amour saphique, Vignette de fin de chapitre