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VIII
PRÉFACE


familière, et dans notre métier d’écrivain, de notateur de l’âme humaine, la physiologie et la psychologie sont deux facteurs qui nous semblent égaux dans l’homme.

Au surplus, nos lecteurs jugeront de nos efforts et nous souhaitons sincèrement qu’ils éprouvent devant ces pages le sentiment que nous avons apporté quelque éclaircissement sur un sujet capital, et que pourtant, par suite d’une pudeur mal entendue, l’histoire laisse de côté et que l’on n’enregistre que furtivement et toujours de façon incomplète.

Nous pourrions terminer ces lignes ici. Cependant, nous croyons qu’il est de notre devoir d’exprimer quel est notre sentiment particulier sur le sujet que nous développons plus loin et quelle est notre tendance personnelle.

L’amour lesbien est-il condamnable au point de vue moral ? — Est-ce un vice honteux ? — Mérite-t-il la repréhension qui l’a presque toujours accompagné ?

Voilà des questions auxquelles le moraliste répondra sans hésiter par un « oui » indigné.

Cependant, le savant ne s’en tiendra pas à cette déclaration et y ajoutera celle-ci :