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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/142

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L’AMOUR SAPHIQUE

mier cas, elle sollicitait d’une voix ardente le mâle fictif de ne pas l’épargner, de la faire encore plus souffrir dans sa chair, lorsqu’elle incarnait la victime, des cris aigus, des implorations sortaient de sa gorge, elle se tordait, repoussait de tout son corps le membre que sa main lui imposait impérieusement.

L’hermaphrodite est, on le comprend, essentiellement volage : la fidélité lui est absolument impraticable et inconnue.

Sans cesse curieuse de sensations nouvelles et variées, il faut à cette sorte de femme des conquêtes nombreuses et parfois plusieurs amours simultanées dans lesquelles elle assouvit ses penchants contraires.

La belle M…, cantatrice en renom, entretenait simultanément des relations avec deux hommes et une femme.

Avec son amant en titre, ses amours étaient normales ; elle l’aimait en femme et jouissait d’être possédée par un individu très viril et dont les qualités toutes masculines lui plaisaient.

Auprès de la femme, son rôle changeait : elle était l’homme tendre, caressant qui sollicite longuement avant de prendre et qui jouit autant du plaisir qu’il procure que de celui qu’il éprouve lui-même.

Près de son second amant son attitude était