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L’AMOUR SAPHIQUE


dées par le genre de la caresse et les préférences particulières des individus.

D’après toutes les confidences faites à ce sujet l’on peut conclure que le frottement du clitoris à l’aide du doigt amène des sensations différentes selon la position de la femme qui reçoit cette caresse.

Si celle-ci est étendue sur le dos, le spasme est accompagné d’une sensation d’abandon, d’anéantissement infini, la femme se livre, est vaincue.

Lorsqu’elle est couchée de côté, il y a résistance, lutte voluptueuse contre la sensation montante et qui finit par la vaincre.

Couchée sur le ventre, et la main de l’amante venant trouver le clitoris en passant entre les jambes, le spasme est très vite provoqué et particulièrement spontané, ardent et presque douloureux, mais d’une saveur goûtée par les sensuelles prononcées.

Toutes celles qui ont quelques velléités mâles, attaquées de cette sorte, goûtent des plaisirs mixtes tenant de l’instinct copulatif mâle et de la satisfaction sensuelle de la femelle.

L’explication de ce fait est dans la mise en jeu de muscles différents lors de chacune des attitudes et par suite de l’action dissemblable exercée sur les nerfs et transmise au cerveau.