Aller au contenu

Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/276

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
258
L’AMOUR SAPHIQUE


les avoir mis à l’aise l’un vis-à-vis de l’autre par la révélation de leurs doubles confidences, de cesser résolument toute corvée conjugale, puisqu’elle n’apportait de joie ni à l’un ni à l’autre.

Du reste il leur conseillait aussi de ne point se désunir moralement, de s’aimer, et surtout d’être francs et de tout s’avouer sans détour de leur être et de leur âme.

Les jeunes gens suivirent docilement ses avis, et il arriva ce que, en lui-même le docteur avait prévu : ils finirent par comprendre que leurs natures se complétaient parfaitement et qu’ils pouvaient goûter d’exquises ivresses ensemble… pourvu qu’ils changeassent de rôle.

Ces deux exemples que nous venons de donner, nous pourrions les répéter à l’infini ; différant par le détail, leur ensemble prouverait néanmoins que l’invertie est incapable de se plier à l’union sexuelle normale.

Dans la nombreuse liste des crimes commis par des femmes sur leurs époux, quand le mobile du meurtre est la haine qu’elles éprouvent envers celui-ci, la cause profonde de cette haine qui s’affole jusqu’à l’acte suprême, c’est une mésintelligence sexuelle.

Or, celle qui a le pouvoir de mettre dans l’âme de la femme une colère suffisante pour qu’elle ait la pensée de tuer, c’est la mésintelligence qui