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L’ATELIER D’UN PEINTRE

dez-vous à mes amis, dans mon palais où j’irais les voir en voiture. Toutefois, j’aimerais mieux être paysan ; un hameau est plus commode à parcourir, et l’on y change moins de visage. Pour vous, mademoiselle, si vous vous avisez jamais de me quitter long-temps, je vous défends de revenir ; j’ai bien assez de mes tristes expériences.

— Jamais long-temps, mon oncle, répondit la jeune fille en détournant de son travail un regard plein de caresse.

— C’est pourtant votre chère sœur qui a fait cette lacune dans mes travaux. Il est vrai que vous l’aimez un peu plus que moi, et qu’elle n’est pas contente d’avoir pour mari l’un des architectes les plus distingués de l’époque ; elle exige que je vous laisse courir les prairies de la Normandie, où son mari va semer des châteaux et des ponts, pour faire des rues sur l’eau, comme vous