Page:L’en dehors, année 7, n° 148-149, mi-décembre 1928 (extrait), 1928.djvu/4

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bête. Le plus cocasse réside en ceci qu’il se manifeste souvent chez des gens qui se croient « avancés »…

Ce n’est pas, bien entendu, arrivé ici, à l’en dehors qu’il faut demander de faire pression sur les pouvoirs publics pour que les bienfaits de l’exposition du corps au soleil en été deviennent licites sans restrictions, et malgré les hurlements de quelques jean-foutres, ou des vieilles dévotes rongées par la masturbation. Mais il n’est pas interdit de souhaiter que l’on s’aperçoive en « haut lieu » des bienfaits du nudisme, et qu’on y fasse moins d’opposition que tel préfet du Midi, l’été passé. Celui-ci, de fait, envoyait aux maires des circulaires enflammées pour leur donner l’ordre de poursuivre sans pitié les « tenues indécentes » sur les plages. Il faut avouer au demeurant, que le maire qui me communiqua ces papiers imbéciles refusa d’obéir et laissa les gens se bronzer à l’aise. Le feu du ciel n’est pas descendu…

Voilà ce que m’inspire votre demande de quelques idées sur le nu. — Renée DUNAN.