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mène tous les soirs dans les galeries du palais du Tribunat ; mais ce n’est plus avec cette élégance qui jadis la fit distinguer des autres.

Néanmoins on peut voir les charmes de quelques unes pour la bagatelle de trois francs.


L’espion libertin séparateur de paragraphe
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DENISE

Hôtel de l’Union, rue des Bons-Enfants.

C’est une grande grêlée, d’une mauvaise tournure ; sa gorge est flasque, en dépit du corset élastique ; sa peau est basanée. L’on peut à son temple, — quel temple ! — sacrifier quatre à la fois, et cinq un peu gênés, en cas de besoin.

Elle est libertine avec les hommes ; mais à défaut de l’histoire naturelle, elle a recours à l’histoire représentative : elle se sert d’un membre viril qui la dédommage de l’inconstance de ses amants.

On la voit à sa croisée tous les jours, depuis dix heures du matin jusqu’à onze heures du soir.

On contemple l’ampleur de ses charmes en se munissant de deux à trois francs.