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Coirnett, s. f. Petit coin ; petite portion d’une prairie, etc. — Aimé le coirnett : Aimer, rechercher les petits coins. — Respouné d’vain n’coinn : Caché ; bloti dans un coin.

Coirneu, s. m. Corneur, celui qui corne.

Coirnou, s. m. Cornu. Coirnow, s. f. Cornue.

Cokai, s. m. Poulet, petit de la poule.

Cokaicoûk, s. m. Coquerico, chant du coq.

Cokelicô, s. m. Coquelicot, pavot des champs à fleurs rouges. — Dites, le coquelico — est beau, et jamais le coquelico test beau.

Cokemar, s. m. Coquemar, bouilloir, vase de terre ou de métal ayant une anse, et propre à faire bouillir de l’eau. — Pron. cokmar.

Cokinnreie, s. f. Coquinerie, action de coquin. — C’ess-tinn vraie cokinnreie : C’est une vraie coquinerie, fam.

Coklivî, s. m. Cochevis, sorte d’alouette hupée.

Cokrai, s. m. Girouette, s. f. En forme de coq. — Ess comm li cokrai, tourné à to vein : Ressembler à la girouette, tourner avec le vent.

Coksé, v. n. Glousser, faire des gloussemens. — Noss poie va bein vitt cové, ka ell coksaie : Notre poule ne tardera pas à couver, car elle glousse.

Cokseg, s. m. Gloussement, cri de la poule qui couve, cri de celle qui appelle ses petits.

Cokti, s. m. Coquetier, marchand, d’œufs et de volaille en gros. Petit vase l’on met un œuf pour le manger à la coque.

Coku, s. m. Cornard, celui dont la femme est infidèle ; pop.

Colé, v. a. Coller, joindre avec de la colle, enduire, éclaircir, avec cette matière. Pousser une bille à la bande ; t. de jeu de billard. Passer un liquide a travers… Cole-l-lessai : Couler le lait.

Colé, v. a. Basser — Colé n’chainn : Basser une chaîne, la détremper d’une colle qui rend les fils glissans.

Colé, s. m. Collet, partie de l’habillement. — S’preind â colé ou au golé : Se prendre au collet, se colleter.

Colebeu, s. m. Amateur de pigeons.

Colebir. Colebi, s. f. Pigeonnier, s. m. Lieu où l’on met, où l’on élève les pigeons. Les Français appellent colombier un bâtiment où l’on nourrit beaucoup des pigeons. — Pititt colebir : Fuie.

Colég, s. m. Collége, lieu destiné à enseigner les Lettres, les sciences, les Langues, etc. — Quoique collége soit figuré de l’accent aigu, il faut prononcer colège. Ce mot qui est dans toutes les bouches a usé un l.

Colégiâll, s. f. Collégiale, chapitre de chanoines sans siège épiscopal.

Colék, s. m. Collègue, compagnon en dignité en fonction. — Pron. col-legue, g gras.

Coleu, s. m. Couloir, écuelle en métal ou en bois dont le fond est un linge par lequel on coule le lait. — Colleur, celui qui colle.

Coleur, s. f. Couleur, impression que fait sur l’œil la lumière réfléchie par les surfaces ;