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qu’une pomme. — Quand la voix troue un appui, pron. ch-net.

Aniss. Anis, s. m. plante aromatique. — Pron. ani.

Angélik, s. f. Impératoire officinale, t. de Botanique.

Anngéluss. Angélus, s. m. prière que les catholiques font le matin, à midi, et au soir. Pron. Angéluss.

Anndîf, s. f. Endive, plante potagère, espèce de chicorée.

Anobli, v. a. Anoblir, faire noble. Il ne faut pas confondre avec ennoblir, qui signifie rendre plus noble, plus illustre, plus important.

Anoiemain. Ennui, s. m. Lassitude, langueur, fatigue d’esprit, déplaisir, souci.

Anonsi, v. a. Annoncer, faire savoir ; publier, faire une publication par cri public, rendre public ; proclamer, publier a haute voix et avec solennité ; aviser, donner avis ; prédire, annoncer ce qui doit arriver.

Anoy, v. a. Ennuyer, lasser, fatiguer l’esprit.

Anoyan, adj. Ennuyant, qui ennuie.

Anoyeu. Anoyeuss, s. et adj. Ennuyeux. Ennuyeuse.

Anoyeussmain, adv. Ennuyeusement, avec ennui.

Anp, adj. Ample, qui est long et large.

Ansenn, s. f. Fumier, s. m. — Mori so l’ansenn. Mourir sur le fumier, sur la paille. — Li wayen et pouri si n’et pu k’inn ansenn : L’arrière foin est pourri, ce n’est plus qu’un fumier.

Anseu, Rouleau, s. m. t. de tisserand.

Ansiné, v. a. Fumer, épandre, éparpiller le fumier sur un terrain en culture.

Ansinî, s. m. Fumier à demeure, qu’on recommence aussitôt qu’il a été enlevé.

Antekriss. Antéchrist, s. m. celui qui est opposé, qui est ennemi de J. C. ; séducteur, imposteur, annoncé pour la fin du monde.

Anuti (s’), v. p. S’anuiter, se laisser surprendre par la nuit, s’exposer à être surpris par la nuit, les ténèbres.

Anweie, s. f. Anguille, poisson d’eau douce.

Aoureu, Awoureu, Awireu, adj. Heureux, fortuné chanceux. — L’homme que la fortune va trouver dans son lit est fortuné : l’homme que la fortune laisse en paix dans le sien est heureux. — Celui qui peut contenter ses passions est fortuné : celui qui sait les vaincre est heureux. — La chance a souri à plus d’un imprudent. L’homme chanceux arrive au malheur, pour avoir cédé aux amorces de la fortune.

Aouss. Awouss. Awoû. Août, s. m. Huitième mois de l’année. Moisson. — Mehné et l’aouss : Glaner pendant la moisson. — Dites le mois d’oû sera beau : le mois d’oû-test beau.

Apaillé, v. a. Assortir, joindre des choses ou des personnes qui se conviennent ; appareiller.

Apaillemain. Appariement, s. m. action d’apparier, d’assortir. On dit aussi en w. apaurieg. Les deux mots sont peu usités. — Pron. aparîman.

Apairi, v. a. Appareiller, joindre deux choses pareilles. Accoupler, unir pour la génération, assortir, unir pour le labour.