Page:La Barre de Nanteuil - Le Château de Coëtfrec, paru dans le Bulletin monumental, 1912.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ter de ne pouvoir restituer intégralement cette partie de l’ouvrage.

Les meurtrières, toujours du même type, circulaires et pour la plupart surmontées d’une courte mire, s’ouvrent au nu du mur sans ébrasement extérieur. Nous retrouvons dans les flancs des casemates ces cavités dans lesquelles s’engageaient, je suppose, les supports de l’affût.

Tout cela est malheureusement, ou complètement détruit, ou inaccessible, enfoui sous les décombres, le lierre et les ronces.

Quant aux corps de logis (L) qui, adossés à la courtine, fermaient l’esplanade, il n’en reste que de rares témoins au revers, piédroits de cheminées, placards, consoles destinées à recevoir les poutres des planchers, etc.

Les percements étaient plus rares et plus étroits qu’ailleurs, ce côté étant le plus vulnérable de la place.


Cheminées. — Le château renferme un grand nombre et une grande variété de cheminées qui sont toutes, malgré l’époque avancée, d’une grande simplicité. Le manteau se compose généralement d’un linteau monolithe ou appareillé sous un arc de décharge, ou quelquefois d’un arc surbaissé. Souvent l’économie est poussée jusqu’à supprimer la hotte. En ce cas le manteau est simplement encastré dans le parement de la muraille.

Lorsqu’il y a une hotte, elle repose sur des consoles rappelant les corbeaux des mâchicoulis et portant elles-mêmes sur des piédroits prismatiques sans chapiteaux et sans ornements, soit même tout simplement engagées dans la muraille au-dessus d’une arête abattue en biseau[1]. En outre, des consoles d’angle, formées d’assises en encorbellement profilées en quart de rond ou sobrement mou-

  1. Ce procédé économique est fréquent : Josselin, Sucinio, doyenné du Folgoët, etc.