Page:La Belle libertine, 1793.djvu/100

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doit un ſoulagement que notre invincible héros ne lui refuſa pas, mais, dont il fut ſans doute économe, car il m’attendoit après ſouper. D’ailleurs, n’étions-nous pas au pair ? S’il avoit dit deux mots le matin à cette bonne fille, on ſait ce que j’avois fait : ſi, après ſon café, il avoit fouragé ſa prairie, je n’avois pas été plus ſage : s’il vouloit eſſayer en mon abſence quelque nouvelle poſture avant de me conſacrer partie de la nuit, n’avois-je pas encore à m’en faire donner par Belval ?

Je dépêchai un brelan qui m’excédoit, & de retour chez moi, je trouvai mon vieux amant en titre, à qui ma vue étoit toujours agréable : nous ſoupâmes gaiement, nous nous couchâmes de même. J’avois beſoin de