tu m’inondes d’une roſée brûlante…
quoi ! encore… encore ! puis-je reſter
dans tes bras ? non, tu ne m’as pas
encore pénétrée auſſi profondément :
ah ! la curioſité eſt la mere du ſavoir !
Déjà le ciel commençoit à blanchir, l’aurore fidelle avant-couriere du ſoleil, alloit paroître. Roſette, moins occupée & conſéquemment plus ſage, nous en avertit : je me levai : mon amant, déſolé de me quitter, m’embraſſa pour la derniere fois. J’étois debout ; il ne put réſiſter à un nouveau déſir : au milieu de la chambre & sans autre appui que celuî de Roſette, qui me ſoutint dans ſes bras, il me le mit encore ; nous pensâmes tomber tous trois dans l’inſtant d’anéantiſſement ; les forces de cette pauvre enfant ne pouvoient ſupporter deux corps qui s’abandonnoient : l’amour nous