Page:La Belle libertine, 1793.djvu/190

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maîtreſſe, par où voulez-vous que je commence ? tous ſes doigts étoient en mouvement, mais ce qui valoit mieux encore, c’eſt que la nature avoit été pour lui généreuſe & précoce ; il portoit un outil de ſociété qui auroit fait honneur à un jeune homme de vingt ans, & dont il ne ſavoit ou n’oſoit que faire en ſi belle occaſion, puiſqu’il le tenoit alternativement caché de chaque main. Pour le forcer de le laiſſer en liberté, je lui dis : Honoré, paſſe tes bras ſous les miens, pour frotter doucement mes épaules ; on conçoit que pour cette manœuvre il falloit qu’il fût couché ſur moi, alors ſa bouche étoit près de la mienne, ſon corps portoit en entier ſur le mien, & ſon joli Priape battoit ma motte & augmentoit mon déſir ; dans cette ivreſſe,