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n’avoir pas fait plus. Je le comblai de careſſes & d’éloges, il me couvroit de baiſers, je ne pouvois contenir ſa vivacité ; il vouloit continuer, j’exigeai qu’il ſe repoſât, je l’arrangeai à côté de moi, je plaçai ſa tête ſur mon ſein, & nous dormîmes ainſi de bonne foi, juſqu’au jour ; notre réveil fut délicieux ; je n’ai jamais conçu qu’on pût être auſſi bon à quinze ans ; il ne vouloit pas lâcher priſe ; je ſonnai Roſette pour me débarraſſer de ſes perſécutions.

Je ne voulois plus reſter à Marſeille, je craignois que mon Honoré ne devînt bientôt, ainſi que Céſar, la femme de tous les maris, & le mari de toutes les femmes : je voulois le conſerver pour moi, & m’en tenir à lui pendant quelques tems ; une