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celle-ci lui conta tout ce qui s’étoit
passé. Sur quoi elle lui conseilla
de se ménager si sagement,
qu’elle ne donnât aucun soupçon,
parce que le prince, quelqu’âge
qu’il eût, n’étoit pas tant à l’épreuve
des remontrances de sa
tante, qu’elle ne le portât à se
défaire d’une inclination capable
de préjudicier à l’alliance d’une
princesse que toute l’Allemagne
lui destinoit.
Elle avoit raison de lui donner cet avis ; car peu de jours après ; le prince allant rendre une visite sérieuse à sa tante, elle lui demanda la liberté de lui remontrer qu’on se divertissoit à la cour des assiduités qu’il rendoit à un