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mises on jeu. Toujours est-il que le gouvernement d’Olive de Quélen ne fut pas sans troubles. Sa concurrente réussit à mettre dans ses intérêts le duc et sa chancellerie et à s’emparer temporairement de l’administration du monastère. Elle en jouit ainsi, sans Bulles et sans bénédiction, jusqu’à sa mort, 21 juillet 1172[1].

À cette époque, Olive de Quélen, réintégrée dans ses droits, eut encore à lutter contre l’insubordination d’une partie de ses sœurs : la discipline monastique était tombée parmi elles dans un tel oubli, que l’abbesse fut obligée de recourir au duc François II et au pape Sixte IV. Il s’agissait de remettre en vigueur la règle et de remédier aux abus et aux scandales introduits par le relâchement. J’ai analysé, dans les Prolégomènes, la Bulle de 1174, qui condamna et réprima l’irrégularité des religieuses de Saint-Georges.

En 1473, Olive de Quélen rendit aveu, par écrit, au duc de Bretagne, pour tout le temporel de l’abbaye. C’est le plus ancien aveu qui soit conservé dans les titres du monastère. Accablée d’infirmités et parvenue à un âge avancé, Olive de Quélen se démit de la charge abbatiale en 1483 ; elle vécut encore neuf ans depuis sa retraite, et mourut le 1er mai 1491.

Armes : « d’argent à trois feuilles de houx de simple. »

XXVII.

FRANÇOISE d’Espinay était la confidente et « la religieuse » d’Olive de Quélen, qui avait donné sa démission en

  1. Elizabeth Piédeloup a son rang, parmi les abbesses, dans les Catalogues tant manuscrits qu’imprimés ; et, en effet, elle gouverna de fait pendant dix ans.
    Ses armes sont : « d’or à trois pieds de loup de sable. »
    Alias : « d’azur à trois têtes de loup d’argent lampassées de gueules au chef cousu de gueules. » (Ms. de 1718.)