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En 1153, un accord fut conclu, en présence d’Alain, évêque de Rennes, entre la communauté des religieuses de Saint-Georges et le corps du Chapitre de Saint-Pierre de Rennes. Il s’agissait des dîmes et des droits paroissiaux sur le territoire en grande partie couvert de forêts au Midi de Rennes, qui portait alors le nom de forêt de Monceau ; elle s’étendait depuis la Seiche jusqu’aux villages de Cleusné, du Rois-Rogon et de la Coardière, et le ruisseau de Resnel donnait son nom et servait de limites à une portion de cette forêt. Par suite de la convention susdite, les religieuses de Saint-Georges partagèrent avec le Chapitre, par moitié, les dîmes de la forêt en deçà de Resnel ; quant aux paroisses en litige, qui étaient celles de Toussaints et de Saint-Jacques-de-la-Forêt, dite plus tard « de la Lande, » la possession en fut attribuée tout entière à Saint-Georges, sauf le droit épiscopal. Un peu plus tard, l’évêque Alain, cédant aux prières de l’abbesse et aux instances des religieuses, ses sœurs, leur fit l’abandon de tout le droit qu’il s’était réservé sur les deux paroisses.

Vers la même époque (de 1146 à 1160), on voit Gaultier de Montrouault, qui, après avoir tourmenté et inquiété longtemps la prieure de Saint-Georges de Gréhaigne et ses compagnes, vient à résipiscence. En présence de Geoffroy, archevêque de Dol, il reconnaît ses torts, fait amende honorable et restitue le fruit de ses pillages. Par esprit de concorde, les nonnes n’en accordèrent pas moins, un peu plus tard, à Raoul, fils de Gaultier, le quart des revenus du bénéfice de Gréhaigne.

En 1160, c’est Tehel de Lancé qui donne à Saint-Georges une dîme, en aumône, au profit de l’autel de Notre-Dame, dans l’église abbatiale. Le produit doit en être affecté à payer l’huile pour l’entretien d’une lampe qui brûlera toutes les nuits devant l’autel de la Vierge.