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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/42

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certaines de ce qu’il avoit baiſé une pucelle. Eh quoi, Malhûreux ! dit Lillon, eſt-ce que je ne l’étois pas, moi ? Sans doute vous l’étiez, reprit Lorinet, mais comme votre âge vous rendoit un peu plus ouverte, les marques de ma victoire n’ont pas été ſi évidentes. Vous ſaurez donc, Ninon, que Lorinet étoit entierement abbatu et presque toutes ſes forces étoient épuiſées. Eh bien, lui dit, la derniére fille, vous étes las, vous n’en pouvez plus, mon pauvre enfant, et j’ai bien la mine, de ſortir veuve de ces noces. Non, non, dit Lorinet, et après qu’il avoit bû une bouteille d’excellent vin et une grande tarte avec des confitures, dont il coupa un aſſez grand morceau et but un verre de vin que je lui préſentai avec beaucoup d’avidité, Lorinet me baiſa et après quelques autres cajoleries et careſſes, il me jetta ſur les couſſins et me fit en quelques coups, comme il avoit fait aux autres ; puisque nous autres Italiennes, nous ſommes extrêmement ouvertes dès notre plus tendre jeuneſſe ; quoique Lorinet étoit extremement membrû, les Medicins diſent que ceux qui ont le membre naturel, Plus de 7. ou de 8. pouces de long, paſſent les bornes de la nature et la raiſon qu’ils en donnent, c’eſt, diſent les Médecins, parceque le coû de la matrice ne peut ordinairement s’étendre