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Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/454

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368 Nors vingt-neuf sonnets retrouvés par Montaigne après la publication du petit livret de 1571 et insérés dans les Essais. Il semble qu'elle fut la conclusion de cette passion « belle et noble» qui échauffa La Boétie « en sa plus verte jeunesse », et que Montaigne promettait à la belle Corisandre de lui dire, un jour, « à l‘oreille». P. 265, v. 5: Les reflols de la perjure foy. — Reflot est formé sur flot comme reflux surflux. — Perjure (aujourd‘hui parjure) du latin perjurus, comme peyîiict (aujourd'hui pajait) de pedectum. P. 265, v. 9: M. Feugère rappelle justement sous ce vers celui de Pro- perce (lll, 2, 16): Carmina suntformlz lot monument: tu¢, P. 266, v. 31 : Tmistre; on retrouve traistre ainsi employé au féminin un peu plus bas (v. 88) et ailleurs (p. 276, son.XIIl, v.3, et p. 296, son. XIV, v. 4). ` P. 266, v. 34: Courage, cœur. DeBrach, (Euvres poétiques, t. I, p.22, 23. P. 266, v. 43: M. Feugère cite Properce (ll, 4, 11, et ll, 9, 33), sous cette strophe et sous la suivante. Les vers de La Boétie rappellent, par leur allure, le sonnet de Baïf qui commence ainsi : Ni la mer tant deflot: d son bord ne eonduit, · Ni de nige si dru ne se blunehist la terre, Ni tant de fruits l’uutamne aux nbre: ne clerserre, Ni tout defleurs aux pre; Ie prinlemps ne produit, etc. Voy. les remarques dont M. Becq de Fouquières accompagne ce sonnet, dans son édition des Poésies choisies de _].-A. de Ba] p. 120, note 5. P. 267, v. 82-84: De Brach a imité ce passage jusque dans la tournure de phrase et dans les mots (t. I, p. 153, v. 25-28, de mon éd.). (R. D.) · P`. 268, son. I, v. 3 2 La nouvelle mer, le Pont-Euxin. L'expression est empruntée à Catulle (IV, 24): « qnum veniret a mare Novissimon. (R. D.) V. 3 : Nouvelle, inconnue. ~ V. 4: Les tresor: de la laine, c’est-à-dire la toison d`or. Properce, Ill, XI, 12: Iret ut Aesonias auren lama domos. (R. D.) V. 6 : Carmes, chants. Latin : carmina. Italien: carmi. — On retrouve une semblable allitération dans Du Bellay (Regrets, 12): Je ill Cbdilil, Mügnyy ilpllilîï fill! ¢1!}|i|iI, Oubpour le dire mieux, en pleuruntje les chante, Sx sen gu'en les cbanlantparfoxs je les enebante, V. II 2 Que je sonne, que je chante. Fréquent dans ce sens (Ronsard, Du Bellay, Baïf, De Brach, etc.), P. 268, son. II, v. 1 : Remaschcmt, repassant en son esprit. Ronsard, Odes, l. Ill, à Charles de Pisseleu: Icy cesluy de la sage nature _ bs fuit: divers remasebe en yfensant. V. 6: Il rechigne, il grince. Voy. Pétymologie de ce mût dans Littré, v° Rechigner. V. IO : _]'en consulterayn. à ma maistresse; ceci me paraît un souvenir de la langue espagnole, dans laquelle les verbes actifs exigent la prépo- sition à lorsque leur régime est un être animé. ‘