pire et plus malheureux que le jour de devant, jusques à ce que, maintenant, nous sommes venus à une telle confusion, qu’on ne peut quasi rien espérer qui soit meilleur, ni rien craindre qui soit pire.
Mais à cela on peut dire que tout sera beaucoup mieux rangé, lorsque le Roi le permettra expressément, qu’il n’a été par le passé, quand il a dissimulé ; et que maintenant les officiers du Roi pourraient eux-mêmes mettre ordre à ce qui est nécessaire même à réprimer les insolences, et que toutes les deux parts le souffriront, quand elles seront toutes autorisées du prince. Et, au contraire, que ci-devant, si ceux-ci des églises réformées ont fait quelque force, la plus grande occasion a été pour ce qu’ils se craignaient du magistrat et qu’ils n’avaient point expresse permission du Roi ; et maintenant, quand le Roi leur fera ce bien de leur permettre ce qu’ils demandent, ils vivront en paix, reconnaissant le bénéfice et l’humanité du Roi. Ce sont les plus grandes raisons de l’intérim, mais de ma part je pense tout le contraire. J’ai vu qu’au commencement, il peut y avoir un an(¹), on disait qu’il était bon et profitable de souffrir les publiques assemblées ; car il serait impossible, disaient-ils, que toujours le magistrat ne soit en soupçon de ce qui se fera aux privées et