Page:La Boétie - Discours de la servitude volontaire.djvu/155

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l’insuflation et exorcisme, et Tertullien au livre du baptême, et saint Cyprien au Chrême, au premier livre, en l’épître XIIe, et saint Augustin en plusieurs lieux. Aussi je vois que Luther s’est pas fort soucié de ce qui se fait en l’Église, quant au sacrement, et Calvin même, et ceux qui le suivent, condamnent les anabaptistes qui se font rebaptiser, comme les catholiques anciennement rebaptisaient ceux qui avaient été lavés par les Paulianistes et Cataphryges, ainsi qu’il est ordonné au concile de Nicée.

Aussi trouverais-je fort bon d’ajouter une chose qui serait grandement profitable pour l’édification et commode pour contenter ceux qui se sont séparés : c’est qu’après la solennité accoutumée au baptême, celui qui baptiserait fit, en français, une explication des promesses de Dieu, en ce sacrement, et déclaration de ce qu’il signifie, et la grâce qui lui est conférée. Et il serait bon que cette exhortation fut composée par quelque théologien, et amateur de la concorde, qui put servir à tous pour cet usage, afin de la lire en langage intelligible.

Le second sacrement que l’Église met en ce compte est la confirmation, qui consiste en deux choses : et l’imposition des mains pour confirmer, et l’onction. Quant à l’imposition des mains, on ne peut craindre en cela aucun