Page:La Boétie - Discours de la servitude volontaire.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

détenir celles qui doivent être unies avenant la vacation.

Aussi faut-il que le revenu des cures fut grand, car il doit servir non au curé seulement, mais aux prêtres qui lui assisteront, tant pour lui aider à la prédication, comme il se faisait autrement, ou pour le service ordinaire, qu’au surplus de la charge et administration des sacrements.

Il faut qu’ils soient nourris du public, car il est nécessaire que tout gain cesse de ce commerce des choses sacrées si longtemps supporté.

Certain nombre sera prescrit des prêtres qu’on baillera à chaque curé pour jamais et des diacres, aussi des acolytes et autres ministres de l’Église, desquels les charges seront distinctes et séparées.

Tandis, en attendant qu’avec le temps la chose se parforce, on choisira le plus possible de ceux qui y sont à présent, mais en y ajoutant quelqu’un qui supplée le défaut des autres. L’âge de ceux qui devront être pourvus à chaque ordre sera spécifié.

Après Pâques, au synode, selon la coutume de l’Église, tous les curés s’assembleront devant leur évêque et sera cette assemblée employée à rhabiller les fautes de tous, et chacun d’eux à son tour sortira, pour être délibéré à ce que les autres auront à proposer contre lui, et amiablement seront les fautes ou blâmées seulement