Page:La Boétie - Discours de la servitude volontaire.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

quiétude des catholiques était manifeste devant l’attitude de la régente, qui ménageait chaque jour davantage les dissidents, et l’Espagne entretenait ouvertement, contre Catherine de Médicis, l’opposition de ses sujets. Celle-ci, pour mieux se défendre à l’occasion, parut faire alliance avec les religionnaires, dont les églises étaient bien organisées, et qui lui avaient promis, dit-on, au besoin, un secours de 50.000 hommes. C’est alors que la Reine reprit l’idée d’un nouveau colloque pareil à celui de Poissy, à cette différence près que les gens de robe s’y trouvaient mêlés aux théologiens, dont l’intransigeance avait fait échouer le premier.

Les Parlements durent désigner chacun deux membres, — Bordeaux choisit le premier président de Lagebaston, le conseiller Arnaud de Ferron et l’avocat général de Lescure, — pour se réunir dès le 3 janvier 1562, au château de Saint-Germain. Les membres de l’assemblée étaient au nombre d’une vingtaine, en outre du conseil privé, et on y délibéra aussitôt, non pas sur le point de savoir « laquelle des deux religions était la meilleure, mais si les assemblées devaient être permises ». C’est bien la question qu’examine l’auteur du Mémoire ci-dessous. Comme L’Hospital, il voulait plus de