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VJ
INTRODUCTION

matière neuve qu’on va traiter. Il appartenoit à un maître célèbre de se charger de cette tâche, et qui mieux que M. La Boëssière père l’auroit remplie ? Son talent bien reconnu, les nombreux élèves qu’il a faits, à la tête desquels il faut placer l’inimitable Saint-Georges, lui donnoient le droit de parler sur cet art qu’il a honoré, et dont il a agrandi le domaine.


Fils de ce grand maître, et élevé pour lui succcéder, j’ai toujours vu avec peine que mon père négligeât de tracer sur le papier ses brillantes leçons. Ce n’étoit point la capacité qui lui manquoit ; car, ayant fait d’excellentes études, il étoit plus en état que qui que ce fut de rédiger un ouvrage sur les armes ; mais sa vivacité, son goût le portoient plutôt à s’occuper d’objets de littérature qu’à réfléchir sérieusement sur des principes abstraits.


Depuis l’âge de huit ans que mon père me mit le fleuret à la main, ayant toujours exercé sous lui, j’ai eu l’inappréciable avantage d’être formé par ses leçons, et élevé avec M. de Saint-Georges,