Page:La Boëssière - Traité de l'art des armes, 1818.djvu/20

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NOTICE HISTORIQUE

SUR SAINT-GEORGES.

L’homme le plus extraordinaire qu’on ait peut-être jamais vu dans les armes, et même dans tous les exercices du corps, fut sans doute le fameux Saint-Georges : on pourroit lui appliquer ce que l’Arioste dit de Zerbin : la nature le fit et rompit le moule.

Il a fait tant de bruit par la perfection qu’il avoit acquise dans les arts, et principalement dans les armes ; que son nom semble inséparable de cet ouvrage. J’ose croire que le lecteur verra avec plaisir les détails suivants.

Saint-Georges naquit à la Guadeloupe le 25 décembre 1745 et à l’âge de dix ans fut amené en France par son père. A cet âge il étonnoit déjà les maîtres qu’on lui avoit donnés par sa facilité à apprendre. A treize ans il fut mis en pension cbez M. La Boëssière, où il resta six ans. On l’occupoit le matin à son éducation y et le reste de la journée étoit employé à la salle d’armes. A quinze ans ses