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mêmes, et surtout pendant la messe, il n’est pas fort extraordinaire qu’ils n’y assistent pas ou qu’ils y assistent mal : mais ce qui l’est davantage c’est que, lorsque quelques-uns d’entre nous, témoins de ces manquements irréligieux, ont voulu leur représenter leurs devoirs à cet égard et les engager à les mieux remplir, non seulement ils n’ont pu y réussir, mais ils ont toujours été exposés à voir leur place et leur autorité compromises.

Cet amusant réquisitoire des professeurs relève contre l’un d’eux, un M. Bomi, trois griefs :


1o Passons-nous à ses côtés et le saluons-nous ? C’est avec la plus entière certitude que ce salut ne nous sera pas rendu.

2o Les mots de polissons, de fripons et de goujats sont, en parlant de nous, les seuls qu’il ait à la bouche.

3o L’un de nous a vu ses vers infâmes contre le collège ! Cet indigne abus des lettres et du plus beau des arts ne se pardonne même pas au talent et au génie. Quelle tache n’ont pas fait à la gloire du grand Rousseau les fameux couplets ! Qu’est-ce donc alors que le libelle, la chanson, les prétendus vers de M. Bomi, dépourvus de tout mérite littéraire, sans verve, sans style, sans talent ?


Mais, au temps de Champollion, le collège, devenu lycée, comptait comme proviseur et comme censeur des hommes estimés, M. Gattel et M. Faguet ; le